François Boucher peintre de Louis XV
Publié le 20 Mars 2015
François Boucher (1703 – 1770) naît dans une famille d'artistes et travaille d'abord comme graveur puis voyage en Italie. En 1734, il est admis à l'Académie royale. Remarqué par la marquise de Pompadour, maîtresse de Louis XV, il devient directeur de la manufacture des Gobelins et premier peintre du roi. Ses scènes pastorales, mythologiques ou érotiques firent de lui le peintre à la mode pour le public de la cour.
Le Louvre lui a consacré la salle 46 du 2ème étage de l’aile Sully dans laquelle je vous propose une sélection de trois œuvres.
« Diane sortant du bain » (1742) : La déesse Diane se repose après la chasse, servie par une nymphe pour sa toilette. Cette toile est un prétexte pour Boucher de peindre des nus féminins. Dans la mythologie Gréco-romaine, Diane est une vierge très pudique qui n’aimait pas qu’on la voit nue. Une légende raconte qu'un jour en sortant de son bain elle fut surprise par un chasseur du nom d’Actéon. Furieuse la déesse le transforma en cerf qu’elle fit dévorer par ses chiens. Donc, vous avez compris, si vous voyez une déesse nue sortir d’une rivière, tournez les talons et fuyez.
« Le moulin » (1751) : Boucher s'inspire ici de la beauté pittoresque de la campagne française et peint le moulin de Quiquengrone, près de Charenton. Les coloris artificiels donnent à ce tableau une atmosphère idyllique et charmante.
Pour terminer un brin d’érotisme avec « l'odalisque » (1745) caractéristique des « des nus roses et pulpeux » de Boucher. Les coussins, la table basse, le paravent et l'aigrette sont une allusion aux harems de la Turquie ottomane. Une odalisque est une esclave attachée au service des femmes du sultan, on retrouve ici le « fantasme du harem » qui inspirera de nombreux peintres. Ce tableau est décliné en deux exemplaires : une femme brune qui est exposé au Louvre et une femme blonde, qui serait le portrait de l’une des maîtresse de Louis XV, exposé à l’Alte Pinakothek de Munich.