L'art contemporain au Louvre

Publié le 21 Décembre 2022

Saviez-vous qu’il y a de l’art contemporain au Louvre ?
La plupart des visiteurs qui se pressent devant la Joconde (pour faire des selfies !) ne s’en doutent sûrement pas.
Tout d’abord cette relation entre le Louvre et l’art contemporain ne date pas d’hier puisqu’elle commence en 1851 ! Eh oui, venez avec moi dans la Galerie d’Apollon et levez les yeux vers le plafond. Le décor central intitulé « Apollon vainqueur du serpent Python » a été réalisé par le peintre Eugène Delacroix de son vivant. C’était donc, à l’époque, de l’art contemporain.

L'art contemporain au Louvre

En 1947 George Salles, directeur des musées nationaux, organise une exposition des œuvres de Picasso dans la Grande Galerie. Un peu plus tard il confie à Georges Braque le nouveau décor du plafond de la salle Henri II. Ce dernier réalise alors « Les Oiseaux » qui sont inaugurés en 1953, en présence de l’artiste. Pour réaliser ce plafond, Georges Braque s’est inspiré du thème de l’oiseau très présent dans son œuvre à la fin de sa vie. A l’époque ce décor qui semble presque abstrait avait fait scandale.

L'art contemporain au Louvre

Maintenant, avez vous déjà remarqué ces médaillons de 12 centimètres de diamètre incrustés dans le sol ? Si vous arpentez les rues de la capitale dans l’axe Nord-Sud du méridien de Paris vous en verrez 134, dont 11 au Louvre. Ils font partie d’une série réalisée en 1994, par l'artiste Néerlandais Jan Dibbets en hommage à François Arago (1786 – 1853) physicien et astronome qui avait travaillé sur le méridien de Paris.
L’écrivain américain Dan Brown en parle dans son best seller  « Da Vinci Code » publié en 2004 : « Langdon avait lu un jour que cent trente cinq médaillons traçaient sur un axe nord sud une ligne parfaitement droite à travers les rues et les trottoirs de la capitale française pour matérialiser l’axe du premier méridien de Paris ». Dans le livre l’auteur imagine qu’il s’agit de la « Rose Ligne » ou « Roslin » qui mène au Saint Graal, explication qui n’a évidemment rien à voir avec la réalité.

L'art contemporain au Louvre

Allons maintenant dans l’aile Sully, quand vous montez le grand escalier qui mène au premier étage des antiquités égyptiennes, peut-être avez vous remarqué ce grand panneau gris ?
Installé en 2007 « Athanor  » est une composition d’Anselm Kiefer, un artiste plasticien allemand qui vit et travaille en France depuis 1993. En bas on voit un gisant nu qui serait un autoportrait de l’artiste, un rayon part de son corps vers un ciel étoilé. Le titre de l’œuvre, « Athanor », fait référence au fourneau dans lequel les alchimistes tentaient de changer le plomb en or. Trois mots sont inscrits sur le côté : «  nigredo, albedo, rubedo », noir, blanc, rouge, qui sont les trois couleurs symboliques de l’alchimie. Pour Anselm Kiefer le corps humain est un microcosme relié au macrocosme et les forces de l’univers sont en nous.

L'art contemporain au Louvre

Dans l’escalier Lefuel de l’aile Richelieu, c’est «  L’esprit d’escalier » œuvre de François Morellet  en 2009. Ces sept vitraux en verre dépoli sertis de plomb dans deux baies en plein cintre et cinq oculi ovales ont été faits selon une technique médiévale et joints en plomb par un maître verrier à Chartres.

L'art contemporain au Louvre

Si on lève les yeux dans la salle actuellement consacrée aux antiquités Étrusques, on voit ce gigantesque plafond peint par Edwin Parker Twombly Jr., dit Cy Twombly installé en 2010 et intitulé « The Ceiling » (le plafond). Sur un fond bleu qui symbolise le ciel ou la mer de la méditerranée il y a des ronds que l’on peut interpréter comme des boucliers, des planètes ou des monnaies. Sur les côtés sept cartouches où sont inscrits les noms de sept sculpteurs de la Grèce antique dont il ne subsiste rien ou presque et ne sont connus que par des descriptions ou des copies : Cephisodote, Lysippe,  Miron, Phidias, Polyclète, Praxitèle, Scopas.
 

L'art contemporain au Louvre

Enfin l’installation la plus récente a été faite en février 2020 (juste avant le premier confinement). C’est dans l’escalier du midi au premier étage de l’aile Sully. Si on lève les yeux on voit un alignement parallèle de 128 tubes cylindriques suspendus dans les airs par des fils invisibles, ils s’animent selon une « chorégraphie ondulatoire ». Cette œuvre intitulée «  L’Onde du Midi » a été réalisée par Elias Crespin, lequel a reçu une formation d’ingénieur en informatique à Caracas. Fils de mathématicien et petit-fils d’artiste, sa démarche créative intègre les univers de la science et de l’art.

L'art contemporain au Louvre

Rédigé par Louvre-passion

Publié dans #Curiosités

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