La méridienne de François Arago
Publié le 30 Juin 2020
Peut être avez-vous remarqué en vous promenant au Louvre ces médaillons incrustés dans le sol portant les lettres N et S et « ARAGO » au centre.
L’écrivain Dan Brown en parle dans le « Da Vinci Code » : « Langdon avait lu un jour que cent trente cinq médaillons traçaient sur un axe nord sud une ligne parfaitement droite à travers les rues et les trottoirs de la capitale française pour matérialiser l’axe du premier méridien de Paris ». Dans le livre l’auteur imagine qu’il s’agit de la « Rose Ligne » ou « Roslin » qui mène au Saint Graal.
En réalité il s’agit d’une œuvre d’art contemporaine en hommage à François Arago (1786 – 1853) qui fut physicien, astronome et homme politique. Il a notamment participé au relevé du méridien de Paris en 1806.
Réalisée en 1994 par l’artiste néerlandais Jan Dibbets, elle est composée de 135 médaillons disséminés le long du méridien de Paris, dont quinze se trouvent au Louvre ou a proximité. Cette œuvre remplace en quelque sorte la statue de François Arago, qui se trouvait sur le boulevard qui porte son nom, laquelle a été fondue au cours de la seconde guerre mondiale.
Pour finir, un peu de géographie. Le méridien est une ligne imaginaire qui va d’un pôle à l’autre. Pour faire le point, c'est-à-dire se situer sur le globe terrestre, on calcule sa longitude, un point localisé à l’est où à l’ouest de ce méridien, et sa latitude qui est la distance par rapport à l’équateur. Au XIXe siècle chaque pays déterminait son méridien de référence, il n’y avait donc pas de normes pour les cartes. C’est en 1885 qu’un accord international décida que le méridien qui passe par l’observatoire de Greenwich en Grande-Bretagne devienne le méridien de référence.